Dans cet article, je cède encore une fois la parole à un autre parent pratiquant l’instruction en famille. Cette fois-ci, c’est l’occasion de présenter ce que Aurélie a choisi pour sa fille de 9 ans et demi, qui est une enfant à haut potentiel, suivie pour multidys (dysgraphie dysorthographie et dyspraxie visuo-spatiale) et TDA (trouble déficitaire de l’attention).
Si les études manquent pour évaluer le nombre de personnes atteintes d’un trouble dys, il existe quelques chiffres permettant de faire des estimations. Ainsi on évalue à 6 à 8 % de la population les personnes avec un trouble dys. Il y aurait 4 à 5 % de personnes dyslexiques, 3 % dyspraxiques et 2 % dysphasiques (source). Ces troubles influencent énormément les apprentissages dits scolaires et leur repérage et leur diagnostic permettent d’obtenir un accompagnement adapté. Dans cet article, il ne s’agit pas de remplacer des rendez-vous avec des professionnels de santé, mais de proposer simplement des ressources scolaires testés et approuvés par un duo enfant/parent ayant opté pour l’instruction en famille (IEF).
Je laisse la parole, enfin le clavier, à Aurélie.
Ma miss apprend à son rythme depuis toujours en IEF, avec des manuels d’exercices pour le français et les maths. Le reste se fait en apprentissages libres. On utilise des supports qui lui conviennent enfin et, oh combien il a fallu en tester avant de trouver les bons…
Il lui faut des manuels clairs, sans trop d’informations visuelles pour ne pas « se perdre » et être déconcentrée, qui vont droit au but pour éviter l ‘ennui, avec des écrits pas trop petits et des présentations clairs qui respirent…., ainsi que d’autres supports pour apprendre en jouant.
Afin d’aider des parents et enfants en recherche de ce genre de manuels et supports, je vous propose ce qui a fonctionné pour elle. Bien que chaque enfant est différent et que ce qui peut convenir à l’un peut ne pas convenir à un autre, cela peut en aiguiller, et perso j’aurais tellement aimer avoir ce genre de témoignages avant certains achats qui ont été de vrai flop….
Je tiens aussi à préciser que ses rééducations et suivis lui permettent d’apprivoiser ses particularités et d’avancer avec. Avant ces suivis, il n’y avait que très peu d’écrits donc les apprentissages étaient basés la plupart sur l’oral, la lecture et supports de type jeux/manipulations.
Manuels utilisés avec enfant multidys
Pour les manuels d’exercices Maths et Français, nous utilisons pour tous ses niveaux de classe depuis son CP jusqu’à maintenant les Editions Jocatop.
Ce sont des cahiers d’exercices clairs, sans surcharges d’informations . Depuis qu’elle travaille dessus, elle a le plaisir de faire ses exercices et ressent moins de fatigue après.
Pour approfondir certaines notions en Français, nous utilisons Cléo Français Dys, ce sont des feuillets détachables qu’elle a plaisir à mettre après dans un classeur, ce qui lui permet de suivre son avancée sans obligatoirement faire tous les feuillets car il y en a énormément. Comme pour les manuels Jocatop, la présentation est claire, allégée et va droit au but.
Nous avons rajouté cette année Mon grand cahier Montessori pour écrire sans fautes, qu’elle aura en libre service.
Une belle découverte qui lui donne le plaisir et l’envie d’écrire, c’est le coffret de Plume : Mon coffret d’écrivaine, qu’elle peut faire à son rythme avec en prime l’édition de son livre ! Ceci est une belle aventure à vivre surtout avec ses dys (accès à l’ordinateur pour faciliter l’écrit face à la quantité bien sûr).
Pour les leçons, nous utilisons la méthode du mind mapping (cartes heuristiques).
Autres supports
Ces supports facilitent les acquisitions et compréhensions en activant la mémoire de façon plus ludique.
– Conjudingo pour la conjugaison (en photo des cartes du jeu niveau CE1)
– Orthodingo pour l’orthographe
– Dessine moi un mot, un jeu d’orthographe illustré
– Multipli Potion pour les multiplications
– Puzzles mathématiques de Kokocabane (géométrie, multiplication, aire)
– Je joue avec les tables de multiplications des Editions Bordas.
La manipulation selon les ateliers Montessori l’avait beaucoup aidée plus jeune. Cela fonctionne à merveille avec les dys mais cela reste onéreux. Il est tout de même possible de fabriquer des supports soi-même en reprenant les concepts de cette pédagogie.
Pour finir, beaucoup conseillent les supports Multimalin. Alors nous avons investi dedans, mais gros flop pour elle car il y avait trop d’informations visuelles donc elle ne voyait pas le chiffre et était perdue et déconcentrée par ce flot d’info.
Voilà en espérant que cela vous aide et vous aiguille dans vos choix, bons apprentissages à vous toutes et tous.