C’est vraiment un hasard du calendrier si Arc-en-ciel a lu le roman La petite princesse alors que le dessin animé vient d’arriver sur Netflix. L’occasion pour moi de me perdre dans des réflexions sans fin sur les lectures d’aujourd’hui et celle d’avant. Cette histoire nous offre à lire/voir un véritable drame, celui d’une enfant qui au décès de son père perd tout : famille, argent, position sociale. Il ne lui reste que sa générosité et son imagination, alors qu’elle devient une enfant de plus qui travaille dans l’ombre des belles maisons du Londres victorien.
Quand toutes les bibliothèques familiales possédaient Rémi sans famille et la chèvre de Monsieur Seguin, l’histoire était plutôt douce (elle bénéficie d’un happy end). Mais qu’en est-il quand ce livre côtoie en priorité des histoires avec des chevaux magiques ou des super-héros ?
Non, je n’ai aucune réponse. Je me souviens juste de ce parent qui a refusé catégoriquement d’acheter un de mes coups de cœur lorsque je travaillais en librairie jeunesse car le point de départ est la mort des parents dans un incendie. Mettons-nous trop de coton autour de nos enfants ?
Mais laissons la philosophie de côté, voici nos dernières lectures, toujours aussi variées, grâce aux différents chroniqueurs.
Naomi, presque 8 ans, présente : Le journal d’un dégonflé
Le journal d’un dégonflé est un livre, en quelque sorte, humoristique. Il parle
d’un garçon nommé Grégory Heffley qui est dégonflé. Il a, je ne sais quel âge, mais
il est au collège. il raconte sa vie un peu comme dans un journal intime, et il est cadet.
Il a un petit frère, Manu, et un grand frère TRÈS embêtant, Rodrick. Il se retrouve aussi
à un moment seul, car son meilleur ami, Robert, sort avec une fille…
J’ai adoré et je rigolais à chaque page de cette histoire.
Le journal d’un dégonflé – Jeff Kinney
Arc-en-ciel, 10 ans, présente : La petite princesse
Ça parle d’une petite fille, Sara Crewe, qui est née en Inde et dont le père, Ralph Crewe, est très riche. La mère de Sara est morte quand elle était petite.
Son père l’envoie dans un pensionnat à Londres. Ça se passe plutôt bien au début pour elle, jusqu’à ce que tout bascule…
Dans l’ensemble, c’était bien. Mais l’un des personnages m’a beaucoup déplu. Il s’agit de miss Minchin, c’est la directrice du pensionnat. Je ne l’ai pas aimé car elle est très méchante.
Je recommande ce livre qui est très bien écrit et dont les images sont très belles.
NDLR : ce livre est une version remaniée du texte original qui est plutôt conseillé à partir de 12 ans en raison de la qualité de l’écriture.
La petite princesse – d’après Frances H. Burnett
Nine, 10 ans, présente : Nécropolis tome 3
J’avais présenté les deux premiers tomes ici.
Dans ce tome, les quatre enfants sont séparés en deux groupes. Violette et Lee-Ann vont dans les limbes. Astor et Robin vont voyager un peu partout pour protéger les sceaux de Nécropolis qui empêchent les créatures de l’enfer d’entrer.
J’ai préféré ce tome au numéro 2 car j’ai l’impression qu’il se passe plus de choses. Mais la fin est encore trop excitante et donne envie d’aller plus loin.
Necropolis, les sceaux de l’enfer – Fabrice Colin
Tiphanya, maman, présente : Tant que le café est encore chaud
On m’avait présenté ce livre comme une lecture-doudou, de celle qui réconforte. C’est effectivement le cas, mais impossible de ne pas verser quelques larmes à plusieurs reprises.
Au café Funiculi Funicula, on peut commander un café spécial. En le dégustant sur la bonne chaise, on peut voyager dans le passé. Les règles sont nombreuses et contraignantes et il sera impossible durant ce très court voyage de changer le passé pour modifier son présent.
Un chapitre après l’autre, quatre femmes bien différentes vont tenter l’expérience : une amoureuse, une épouse, une sœur, une mère.
J’ai été touchée par ces femmes et leurs histoires bien différentes. J’ai également apprécié le message global derrière chacun de ces voyages, personne ne peut changer le passé, mais à nous de choisir comment vivre notre présent.
Tant que le café est encore chaud – Toshikazu Kawaguchi
Yza, maman, présente : Non, Monsieur le Ministre, l’école n’est pas bonne pour tous les enfants : Témoignage d’un enseignant devenu député
Parmi les rares personnalités politiques à défendre activement l’instruction en famille (IEF) se trouve le député de la Somme, Grégory Labille. J’ai suivi ses interventions à l’Assemblée nationale, ses visios avec les familles instruisantes, ses commentaires sur les réseaux sociaux. Aussi, lorsqu’il a sorti son livre sur l’IEF, j’ai eu envie d’en savoir plus sur ses motivations et son parcours et je l’ai commandé
Dans son ouvrage, le député Labille nous raconte son parcours personnel, du fait qu’il n’aimait pas l’école jusqu’à son métier d’enseignant. Comprenant alors qu’il ne pouvait pas changer les choses à son niveau, il a décidé de les changer à un autre niveau : député. Puis il se concentre sur la défense du droit à instruire à la maison son enfant.
Ce livre m’a fait revivre toute l’année écoulée avec notre combat pour lutter contre la limitation de l’IEF et la perte d’une liberté fondamentale. Il m’a aussi mis les larmes aux yeux avec le témoignage de familles dont certaines me sont connues.
C’est avant tout un livre qui est fait pour les personnes qui souhaitent savoir ce qu’est réellement l’instruction en famille et pourquoi c’est une liberté qu’il faut protéger. Personnellement je n’ai appris que peu de choses sur l’IEF mais je le recommande pour ceux qui se posent des questions.
En ce qui concerne la mise en page du livre, elle fait plutôt penser à un rapport qu’un livre classique (déformation professionnelle ?) mais je pense que le député voulait le sortir avant le vote de la loi et donc le timing était assez court.
Non, Monsieur le Ministre, l’école n’est pas bonne pour tous les enfants : Témoignage d’un enseignant devenu député – Grégory Labille