Mon avis sur Yokai ! le monde étrange des monstres japonais

Yôkai est un titre de livre et un mot japonais. Un yôkai est un monstre, parfois sous les traits d’un humain ou d’un animal, parfois bien plus effrayant.
Dans le livre Yôkai, le monde étrange des monstres japonais, on entre dans le folklore japonais découvrant des créatures terriblement connus des petits Japonais et parfois même présentent dans les films et dessins animés qui arrivent jusqu’à nous.

Mais tant de monstres, n’est-ce pas effrayant pour les enfants ?

L’arrivée prochaine d’Halloween me semble le moment idéal pour vous donner mon avis sur Yôkai ! Le monde étrange des monstres japonais, que j’ai acheté pour ma fille de presque 7 ans.

Présentation du livre Yôkai de Fleur Daugey et Sandrine Thommen

L’album sur les yôkai est comme une petite encyclopédie. D’une page à l’autre on découvre de nouvelles créatures avec systématiquement une illustration et un texte descriptif. Dans certains cas, un conte accompagne la description, histoire mettant en scène directement le monstre dans son aspect le plus classique.

Mon avis sur Yôkai ! Le monde étrange des monstres japonais

Cet album est un beau livre, grand, avec des illustrations en pleine page. Il est très agréable à feuilleter, regarder et lire.

Puisqu’il est à destination des enfants, même si les créatures sont techniquement effrayantes, il y a dans le trait quelque chose qui adoucit l’ensemble. On y trouve l’humour japonais (le fait de péter pour faire fuir un kappa par exemple) et des couleurs qui évoquent l’univers des estampes d’artistes célèbres comme Hokusai ou Hiroshige.

C’est la même chose au niveau du texte. L’auteure ne cherche pas à effrayer les enfants, elle ne fait pas monter l’angoisse. Ma fille qui a rapidement très peur en a découvert beaucoup avec plaisir. Et pour moi, qui aie étudié la signification des contes et leur impact sur les règles de bienséances et sur la structure de la société, j’ai appris énormément de choses. Toutes les cultures ont des monstres ou des entités féeriques qui permettent de faire obéir les enfants et les adultes. Ne va pas seul en forêt sinon tu seras mangé par le grand méchant loup. Sois sage sinon le Père Noël ne viendra pas. Etc. Au Japon, les yokai nous invitent à prendre soin de nos affaires, sinon elles se vengeront (et là, on parle aussi bien de casseroles que de vêtements). On doit prendre soin de son chat mais ne pas le laisser trop grossir (sinon il deviendra un yokai plutôt taquin voir méchant). C’est très intéressant et très significatif d’éléments toujours présents dans la culture japonaise.

Où trouve-t-on des yôkai ?

Quand on regarde des dessins animés ou d’autres choses en provenance du Japon, on ne se rend pas toujours compte que l’on a face à soi un élément culturel très fort et non une simple invention de l’auteur. Et du coup, la lecture de cet album nous a permis de mieux comprendre certains codes japonais.

Ainsi les Pokemon doivent beaucoup aux yôkai. L’introduction du livre nous apprend même que pokemon signifie petit monstre de poche et fait le lien entre les créatures du jeu vidéo et celles présentées dans l’album.

Je pense aussi au film absolument magnifique (mais qu’il est triste) un été avec Coo. L’un des personnages centraux du film est un kappa, une créature qui vit dans l’eau. Ce monstre est tantôt méchant, tantôt gentil, plus taquin qu’autre chose. Il est très connu au Japon et on s’attache vite à lui dans le film.

Autre décor dans le film, également pour les enfants à partir de 8-10 ans, Pompoko (de Isao Takahata chez Ghibli). Des tanuki, des yôkai qui peuvent partiellement se transformer, tentent de préserver leur territoire et leurs traditions face aux nombreuses constructions modernes.

Finalement la liste pourrait être longue car une fois qu’on a lu l’album, on a un nouveau regard sur le Japon et sa culture.

Conclusion

La première fois que j’ai vu ce livre, je ne pensais pas qu’il pourrait plaire à ma fille, car elle a vite peur (alors que j’étais immédiatement conquise). Cependant elle est également curieuse et puisqu’elle l’a feuilleté à plusieurs reprises chez une amie, je l’ai acheté (une façon de me faire plaisir en même temps).
Depuis nous lisons ponctuellement une description et nous plongeons ainsi avec bonheur dans un Japon tantôt traditionnel, tantôt très moderne et nous poursuivons avec des discussion sur le monde qui nous entoure.

Cet article participe au Challenge d’Halloween organisé par Hilde et Lou.
Pour plus d’idées propices à cette période, découvrez également l’article sur les activités en anglais sur Halloween.