Mon avis sur la collection TAM TAM de Cipango

C’est à un salon du livre que j’ai découvert la collection TAM TAM de Cipango. Malgré le titre des livres qu’elle regroupe, il ne s’agit pas que de livres de contes. Chaque recueil associe des contes traditionnels à des documentaires illustrés. La présentation évoque fortement les carnets de voyage et je trouve le résultat très réussi.

J’ai pris le temps de feuilleter différents titres de la collection, mais mon article repose principalement sur le seul que je possède, Contes de Nouvelle-Zélande.

Le livre Contes de Nouvelles-Zélande m’a été offert par la maison d’édition. L’avis que je vous propose ici n’en est pas moins personnel et franc.

Présentation de la collection TAM TAM de Cipango

L’idée derrière chaque titre est des plus simples : en 96 pages, on découvre une culture grâce à une alternance de contes et de doubles pages documentaires.
Les récits évoquent la fondation du pays, les dieux anciens, les animaux et bien plus.
Les documentaires évoquent des extraits de type carnet de voyage, avec un peu de texte, du vocabulaire précis et des illustrations. Cela concerne principalement la culture dite traditionnelle comme l’art du tatouage chez les Maori.

Il y a actuellement quatre titres dans cette collection :
– Contes de la Réunion
– Contes du Japon
– Contes du Brésil
– Contes de Nouvelle-Zélande

Petite remarque pratique : le livre dédié à la Nouvelle-Zélande n’existe pas dans le catalogue Amazon mais ce livre est sorti au printemps 2021 et n’importe quelle librairie peut le commander (de même que les autres).

L’équilibre récits et documentaires dans les contes des éditions Cipango

Si les livres n’avaient été que des recueils de contes, je n’aurais pas pris la peine de vous les présenter ici. Il existe tellement de livres de ce type…

La présence des documentaires est ce qui m’a attiré car on va bien plus loin que les histoires parfois difficiles à contextualiser. Je pense ainsi à la légende du kiwi qui inclut plusieurs oiseaux dont je n’avais jamais entendu parler. Il est suivi d’informations sur les arbres et les oiseaux. Le conte suivant concerne la fabrication d’une pirogue, dans un arbre dont on vient juste de voir une illustration.

J’ai trouvé que l’enchaînement était vraiment bien fait. On est invité à lire le livre de la première à la dernière page même s’il est bien évidemment possible de picorer dans l’ordre de notre choix. J’ai d’ailleurs lu la majorité des documentaires avant de passer aux contes.

Mon avis critique sur Contes de Nouvelle-Zélande

Je ne vais commenter que celui-ci puisque c’est le seul que j’ai vraiment lu.

Il contient neuf contes de tailles différentes. Concrètement, cela veut dire que certains contes peuvent être lus à des jeunes enfants (à partir de 6-7 ans) tandis que d’autres concernent des thématiques plus complexes avec des ramifications plus développées et sont à réserver aux ados et aux adultes.

Les documentaires sont intéressants et il y a un bon équilibre avec les illustrations. J’aime beaucoup le rendu carnet de voyage un brin naturaliste. Toutefois, j’aurai parfois aimé en savoir plus, aller plus loin, cela reste une introduction. Une introduction bien faite, mais juste une façon de découvrir une culture.
Mon seul regret (personnel) est que malgré le titre, ce ne sont pas des textes de la Nouvelle-Zélande mais des contes maori. La vie moderne dans ce pays du bout du monde est absente du livre. Il y a quelques commentaires, mais ça reste discret (par exemple sur les tatouages, l’autrice évoque l’interdiction par les colons ainsi que son retour depuis quelques années).
Autant le savoir avant de commencer.

Qui sont les éditions Cipango

Cette petite maison d’édition française a tout pour nous séduire. Sa mission est très similaire à celle à l’origine de Mon autre reflet.
« Les éditions Cipango veulent explorer le monde, donner à voir les autres cultures dans leur richesse et leur diversité. » (extrait de la page d’accueil du site de la maison d’édition)

J’ai d’abord été séduite par la qualité de l’album Omoiyari, d’où viennent les contes, de Marie-Alice Harel. C’est un livre que j’ai découvert par hasard en librairie et que je me suis offert pour ses illustrations, mais aussi pour la beauté de l’objet livre.
Et c’est par hasard que j’ai découvert le reste du catalogue lors du salon du livre du Grand Bivouac, où les éditions tenaient un stand.

Ce que je retiens de commun aux différents titres :
– des formats choisis pour profiter aux mieux du travail des illustrateurs ;
– des contes et des textes modernes, par des auteurs français mais également d’origine étrangère ;
– un grand respect des cultures ;
– des histoires de pays souvent oubliés ou négligés en France.

Conclusion

Que ce soit par curiosité personnelle ou pour introduire une destination lointaine en classe ou dans l’instruction en famille, je trouve que la collection TAM TAM de Cipango est vraiment intéressante.
Bien sûr, je suis séduite par le côté esthétique, mais j’aime qu’avec un seul livre on a accès à des histoires traditionnelles, en partie des récits des origines, et à des documentaires concis et intéressants
J’espère donc que c’est une collection qui va continuer à s’enrichir pour nous proposer de plus en plus de bouts du monde à connaître.