Depuis 2021, l’idée du yes day fait son chemin aussi bien aux États-Unis qu’en France. Pour le grand public, cela semble venir du film du même nom alors même que le concept date d’un album jeunesse sorti en 2009. Personnellement, je n’en vois pas l’intérêt car cela sous-entend que le reste du temps on réponde toujours « non » à son ou ses enfants, de façon trop mécanique à mon goût. Malgré tout, je comprends la raison derrière l’attrait du yes day, le stress de la vie quotidienne, le rythme automatique pour arriver à la fin de la journée en ayant répondu à ses diverses obligations.
Avant même de connaître le yes day, moi, j’étais (et je suis toujours) plutôt adepte du « juste parce qu’on le peut ». Je vous explique ma vision des choses.
La liberté de l’instruction en famille
Que l’on soit une famille avec un emploi du temps strict ou avec juste quelques créneaux dédiés aux apprentissages, nous avons tous accès à une certaine liberté. Nos choix d’emploi du temps sont des engagements envers nous-même.
Quand un enfant est malade, nous n’avons pas besoin d’un mot du médecin pour justifier qu’il reste au lit. Quand une amie appelle à l’improviste pour qu’on lui garde l’un de ses bouts d’chou car elle fait face à un imprévu, on peut ré-évaluer assez simplement notre temps.
Ces deux exemples ont en commun un impératif, un souci, un désagrément.
Mais avez-vous déjà envisagé de faire des changements de plan en faveur du positif ?
Juste parce qu’on le peut
Chez moi, le principe du « juste parce qu’on le peut » apparaît surtout en hiver. Quand on se lève et qu’on découvre de la neige, on s’habille alors le plus vite possible pour aller au parc le plus proche faire un bonhomme de neige. Peu importe combien de temps on y reste, peu importe la leçon qui attend son tour.
Nous sortons car nous le pouvons et que les circonstances s’y prêtent.
Il en va de même quand il a plu pendant plusieurs jours et que le soleil revient.
Quand personne n’a envie de travailler et qu’on préférerait rester sous la couette avec des livres et du chocolat chaud.
Quand une nouvelle exposition ou une nouvelle pâtisserie ouvre ses portes.
Quand le seul moment à notre portée pour manger une délicieuse glace à la fraise est 10h du matin (ou l’année suivante).
Ce sont des moments exceptionnels que l’on n’a pas anticipés. Des brèches de liberté dans des semaines chargées. Des bouffées d’air qui arrêtent les pendules.
Respirer pour mieux redémarrer
L’idée n’est pas d’attendre le ras-le-bol, le point de rupture, la fatigue démesurée.
Il s’agit de sortir de la routine, d’aller à la plage ou sous la couette, car on le peut ! On a fait le choix d’une instruction alternative qui inclut un emploi du temps entre nos mains.
Nous sommes responsables de notre temps ! Bien sûr nous avons des engagements, mais n’oublions pas d’en profiter, même juste pour une heure.
À chaque journée, demi-journée, petite heure juste parce qu’on le peut, nous avons retrouvé notre routine avec plus d’aisance, de sérénité, d’envie et de légèreté. Alors même qu’on ne le fait parfois qu’une fois tous les trois ou quatre mois ou moins !
Dites-moi si vous avez déjà pris cette liberté pleine de spontanéité, ce raccourci vers la fabrique à souvenir et à complicité en famille.