La semaine dernière, ma fille était convoquée pour son rendez-vous avec l’Éducation Nationale. Étant la principale personne concernée par son instruction, c’est moi qui l’accompagne, rencontre l’inspecteur, échange avec les enseignants tandis qu’elle fait quelques exercices à mes côtés. C’était notre 7e rendez-vous et j’ai déjà écrit à plusieurs reprises sur le sujet (je vous laisse les liens en bas de page).
J’avais envie en guise de bilan public de laisser de côté le négatif pour ne présenter que ce qui plaît ou en tout cas ce qui a plu à plusieurs reprises. J’ai bien conscience que ce qui plaît à l’un peut être désapprouvé par un autre.
Connaître les attentes officielles
Je sais comment fonctionnent les cycles. Je sais à quel niveau correspond l’âge de ma fille. Ce n’était pas évident au début car je refusais ce fonctionnement strict par année. Dans les faits, je peux le refuser dans mon quotidien mais au moment de m’adresser à eux, cela fait partie de ce vocabulaire commun qui permet de se comprendre.
Il est plus facile de se défendre en expliquant que nous ne suivons pas la progression classique en maths si derrière je peux citer des thèmes issus de la 3e et de la 5e.
Pas besoin d’entrer dans les détails mais les grandes lignes aident à répondre à leurs questions et à réfuter certaines de leurs demandes ou exigences.
Connaître ses supports
Je sais ce que j’utilise et pourquoi je les utilise.
Je sais ce que j’aime et même les défauts de certains outils.
Deux exemples :
Oui, le podcast Passion médiéviste propose des émissions extrêmement riches et ambitieuses, donc on se concentre surtout sur (= on n’écoute que) la première partie qui donne des bases sur un thème tandis que la seconde présente les recherches de doctorat de l’intervenant.
Non, je n’utilise pas le jeu de Qui est-ce pour présenter en anglais une personne car je trouve ça trop limité. À la place j’ai un jeu de Qui est-ce sur des femmes célèbres qui fonctionne avec des questions sur leur vie professionnelle. Pour la présentation physique, j’ai …
C’est la base de la liberté pédagogique : choisir nos supports (après le doit à l’IEF mais ça le gouvernement français n’est pas encore d’accord).
Avoir des supports qui défient les années
Nous avons depuis presque 3 ans un répertoire en mathématiques et depuis 4 ou 5 ans un cahier des siècles. Nous les apportons tous les ans. Même si ce ne sont jamais deux fois les mêmes enseignants, la démarche plaît beaucoup.
Leur demander des conseils
Je ne parle pas de l’inspecteur ou de l’inspectrice qui se place toujours dans une position qui se veut dominante, avec un ordinateur et une distance physique entre nous. Certains permettent une discussion agréable, d’autres beaucoup moins.
Je pense aux enseignants qui ont pour mission d’enseigner. Face à eux, mon rôle est aussi celui d’une personne qui enseigne. Je donne mes astuces pour présenter l’instruction de ma fille mais je leur demande aussi s’ils ont mieux pour remplacer tel support, tel jeu ou telle technique qui ne nous donne pas entière satisfaction.
J’ai ainsi obtenu une excellente référence en grammaire pour son cycle 3, une idée à creuser à anglais, un rappel pour acheter une vraie calculatrice (détail que j’avais zappé il y a un an…), etc.
Être occupé pendant l’attente devant la salle
Ma fille aime lire et moi aussi. Donc nous patientons toujours avec un livre. C’est une activité intellectuellement valorisée, j’en ai bien conscience. Mais cela fonctionne aussi avec d’autres façons de passer le temps.
J’ai remarqué, fréquentant un peu trop de salles d’attente en ce moment, en particulier des professionnels de l’enfance et des apprentissages, que ce qui se passe en salle d’attente donne à la personne qui accueille un élément brise-glace. Cela rompt le côté formel, strict, des salutations.
Tu aimes lire ?
Que faisais-tu sur ton téléphone ? Un jeu ?
Quel genre de vidéo aimes-tu regarder ?
Cela permet aussi de ne pas voir le temps passer et de moins stresser à imaginer ce qu’il se passe de l’autre côté de la porte.
Conclusion en IEF, ce qui plaît aux inspecteurs est quand même une surprise
Je le dis et le redis, impossible de savoir comment va se passer un rendez-vous. Cela dépend de vos interlocuteurs, de votre famille et d’infimes autres détails (leur repas, votre stress, leur envie d’être ailleurs, la couleur du ciel et l’âge du capitaine). Ce qui plaît aux inspecteurs ou enseignants d’une académie peut déplaire à leurs collègues de la même académie… Cependant j’ai écrit plusieurs articles pour vous aider à y voir plus clair ou pour tenter de limiter le stress de cette rencontre.