J’ai grandi en plein centre de la France, loin de la mer et des montagnes. J’ai grandi en détestant les montagnes dont on devait apprendre les noms par cœur ainsi que la hauteur du sommet. Quoiqu’en réalité je n’ai jamais détesté les montagnes quand elles étaient devant moi et sous mes pieds et que nous y randonnions. C’est plutôt l’apprentissage de ce qu’est la montagne qui ne me convenait pas et que je ne veux pas transmettre à ma fille. Par contre j’aime les beaux livres et je viens d’avoir un véritable coup de cœur pour le livre Les montagnes du monde de Dieter Braun.
Public | Pour tous |
Utilisation | En autonomie |
Compétence du socle commun | Découverte du monde, Géographie (suivant les cycles) |
Type de pédagogie | Non concerné |
Prix | 20€ – commander maintenant |
Présentation du livre Les montagnes du monde
Ce livre est un très bel album de 93 pages sur du papier épais, avec une couverture solide et un format légèrement plus grand qu’une feuille A4.
Il offre un tour du monde des montagnes et introduit plusieurs thèmes directement connectés à l’univers des montagnes. Par la même occasion il déconstruit plusieurs stéréotypes, en incluant par exemple Uluru et sa magnifique terre rouge ou encore la baie d’Along et ses colonnes de calcaire ainsi que le Mont Rushmore et ses visages de granite.
S’il est très riche, avec un contenu varié, les textes sont relativement courts. C’est une première découverte, des petites étincelles de curiosité à éventuellement entretenir selon vos enfants.
Qu’apprend-on avec Les montagnes du monde ?
J’ai découvert cet album alors que nous venions juste de choisir la région du monde des prochains fichiers d’activités de la boutique Mon autre reflet : les Pyrénées ! C’est d’ailleurs la raison première pour laquelle j’ai été attirée par ce livre.
On y trouve des informations triviales, comme le fait que le macaque japonais est « la seule espèce de singe acclimatée au Japon » et que « quelques groupes vivent dans les montagnes, jusqu’à une altitude de 3180 mètres ». D’ailleurs les animaux des montagnes sont nombreux et bien plus variés que mon esprit européocentriste ne le pensait. Au fil des pages on croise donc également des guanacos, des ours noirs, des chamois, des chocards à bec jaunes ou encore des panthères des neiges.
Les plus hauts et les plus beaux sommets sont présentés sur une double page, tandis que la page de garde permet de vérifier d’un coup d’œil qui est véritablement le plus haut (et apprendre l’altitude si on le souhaite). Pour ceux qui aiment chercher la petite bête, une double page invite même à réfléchir à la façon de mesurer les montagnes, depuis le niveau de la mer, mais pourquoi pas depuis le fond des océans…
D’autres pages sont consacrées à la formation des montagnes, aux conquérants des sommets, à la légende du yéti, au ski, aux volcans, aux stations de recherche, aux cascades, etc.
Le style de Dieter Braun
Dieter Braun est un illustrateur allemand à l’origine de plusieurs livres mettant en avant les beautés du monde (principalement les animaux mais pas qu’eux). Il a un style très géométrique et il travaille principalement en numérique. (Source)
Cela donne à l’ensemble un petit côté vintage. C’est coloré et les formes géométriques offrent de la profondeur. Il faut dire que chez moi, nous aimons les dessins géométriques et nous en réalisons régulièrement à partir de consignes plus ou moins strictes.
Ce qui me plaît le plus, c’est que malgré l’utilisation de formes et non de lignes courbes à l’envie, les animaux et les paysages sont extrêmement reconnaissables.
Mon avis critique sur Les montagnes du monde
Vous vous doutez que pour prendre le temps de présenter ici, en dehors de nos chroniques lectures mensuelles, ce livre m’a totalement séduite. Il plaît aussi beaucoup à ma fille. Son grand format et ses couleurs l’invitent surtout à la flânerie, à l’observation des illustrations. Toutefois, puisque le texte est relativement court à chaque fois, elle n’hésite pas à lire d’elle-même pour en savoir plus.
Petite parenthèse, Nine a 8 ans, elle lit sans hésitation Le jardin secret (pour la 3e fois) mais elle est intimidée par les documentaires qu’elle considère comme hors de portée pour le moment. Fin de la parenthèse.
J’ai particulièrement apprécié que ce livre, alors même qu’il est réalisé par un allemand et édité par une maison d’édition bien française, sorte totalement des frontières de l’Europe, avec aisance et naturel. Le monde est grand et vaste et s’intéresser aux montagnes, c’est aller plus loin que la majesté des Alpes.
Dernier point que j’ai apprécié, il n’a pas l’air d’un documentaire. Il ne veut pas faire sérieux, ce n’est pas un livre que l’on achète pour en savoir plus et qui finit sur une étagère à prendre la poussière.
Nouvelle parenthèse, oui, je sais que ce n’est pas le cas de tous les documentaires, mais laissez-moi un commentaire si vous n’avez jamais acheté de documentaires plein de bonne volonté pédagogique pour finalement l’oublier dans un coin car personne ne prend le temps de s’y plonger….
Et un défaut, histoire de vous en donner un, car pour moi ce n’est pas gênant : il est vrai que les textes sont courts. Du coup si on veut en savoir vraiment plus, il faut prévoir une recherche en ligne (à l’aide des vidéos C’est pas sorcier ou sur Vikidia) ou prendre un autre livre.
Les plus | Les moins |
|
|
Conclusion
En raison de son format et de la qualité des pages, Les montagnes du monde est un album qui convient parfaitement pour un cadeau, à un enfant ou pour sa propre famille. Et le graphisme en fait un livre sans aucune limite d’âge !
Montagnarde, qui ne peut passer plus d’une semaine loin d’un relief conséquent, je vous remercie, j’ai ainsi trouvé le livre d’anniv de mon fils ! Depuis les Pyrénées.
J’espère que le livre lui plaira autant qu’à moi !