Voici un sujet délicat mais pourtant il existe suffisamment de bons titres en jeunesse sur l’autisme pour éviter les stéréotypes. À travers ces différents textes, on découvre des personnages auxquels on s’attache. Il n’est pas nécessaire d’être « concerné » pour prendre plaisir à la lecture !
Parler c’est difficile pour moi, dès 3 ans
Cet album présente le quotidien d’une petite fille qui ne parle pas. Pourtant, elle a plein d’idées en tête et elle sait ce qu’elle veut. On voit alors comment la communication est possible autrement qu’avec des mots.
C’est un album au texte simple, qui ne juge pas, n’explique pas. Il montre comme c’est, rien de plus. C’est pourquoi je l’ai beaucoup apprécié.
Commander
Les étincelles invisibles, Elle McNicoll, dès 11 ans
Addie est autiste. Elle le sait depuis longtemps et elle a la chance d’avoir dans sa vie une grande sœur autiste ainsi que des parents et une autre sœur neurotypiques, tous aimants et présents. Cela n’empêche pas la vie à l’école de ne pas être facile. Elle est particulièrement touchée par la découverte des condamnations à mort de femmes dites sorcières dans son village. Elle se sent proche d’elles et elle souhaite donc obtenir un hommage et des excuses de la part de la ville.
Tout le récit est raconté du point de vue d’Addie et j’aime énormément que le personnage autiste ait une telle importance. Il y a le côté humain mais surtout la possibilité de lire, de voir en mots, des réalités du quotidien (que ce soit les perceptions sensorielles, la fatigue, les interactions sociales, le décalage avec les autres, etc.). C’est un récit très touchant et d’une très grande justesse.
Commander
Sans armure, Cathy Ytak, dès 14 ans
Ce court roman ne fait que 55 pages et a pour narratrice Yannick qui vient de se disputer avec Brune. Pourtant elle l’aime et elle a du mal à comprendre ce qu’il vient de se passer. Le récit est le fil de ses pensées, entre présent et passé, pour tenter de trouver le fil de la réconciliation.
Ce qui m’a surprise et séduite, c’est que la narratrice n’est pas autiste. On a ici le point de vue d’une jeune femme amoureuse d’une personne autiste alors qu’elle n’y connaît rien. C’est par l’observation, l’amour et la confiance qu’elle découvre Brune et sa façon bien à elle d’être.
J’ai trouvé ça touchant et beau. On voit combien une personne différente peut sembler exotique et donc attirante, quand cet exotisme est en réalité une souffrance et une difficulté quotidienne pour la personne concernée.
Petit plus : Brune, la jeune femme autiste, a été instruite à la maison.
Commander
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